Fabienne dans le "Nous Deux" du 27 septembre au 3 octobre 2011

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Voici l'interview que Fabienne a donné dans le magazine "Nous Deux" :

« Le mariage et les enfants, non, pas pour l'instant ! »

Heureux coup d'éclat au Mistral: le 19 septembre dernier, Samia, incarnée par Fabienne Carat, a enfin épousé Boher, son partenaire dans Plus belle la vie. Deux ans que l'on attendait ça ! Rencontre avec une femme qui ne manque pas d'énergie, ni de piquant...

En 2005, le casting de Plus belle la vie permettait de repérer une nouvelle venue : Samia, la belle rebelle. Elle ne devait rester que quelques semaines à l'écran, pourtant le succès en décida autrement. Incarnant aujourd'hui un des personnages phares de la série, Fabienne mène la vie dont elle a toujours rêvé !

Nous Deux : On vous sent comblée. C'est une rêve que vous réalisez aujourd'hui grâce à Plus belle la vie ?
Fabienne Carat : Totalement ! Faire de la comédie était vraiment mon rêve d'enfant. Depuis que je suis en âge de penser, j'ai toujours eu cette idée en moi. Sur scène, je suis dans mon élément ! Jouer, danser, chanter, j'ai ça dans les tripes ! Mes parents m'ont transmis cette passion. Chacun à sa manière est artiste : mon père est électronicien, mais c'est un passionné de musique et un grand danseur. Ma mère est professeur des écoles, mais elle adore coudre et peindre, elle est très manuelle.

Quand avez-vous vraiment rencontrée ce métier de comédienne ?
J'ai découvert le théâtre en sixième, à 11 ans, et je ne me suis plus jamais arrêtée. Mais il a d'abord fallu que j'obtienne mon BTS d'hôtellerie pour pouvoir faire ce que je voulais, c'était la condition établie par mes parents. Humainement, ces études ont été une expérience assez difficile, mais néanmoins formatrice.

Quel souvenir gardez-vous de vos premiers pas dans ce milieu de la comédie ?
Un souvenir fantastique ! J'ai adoré cette période, mes années de « douce galère ». Je suis arrivée à Paris en mars 2000, une fois mon BTS en poche. Jusqu'au mois de septembre, j'ai travaillé, j'étais parfois même sur deux missions par jour, afin de mettre un maximum d'argent de côté. Car je savais que, lorsque je commencerais les cours de théâtre, je n'aurais plus autant de temps pour les jobs alimentaires. J'avais déjà 20 ans, il ne fallait donc pas que je traîne !

Vous ne vous êtes jamais découragée ?
Le premier jour dans mon école de théâtre à Paris, notre professeur nous avait prévenus : « Vous êtes un sur mille à vivre de ce métier »  A l'époque, je faisais beaucoup de figuration et je voyais des filles qui avaient la trentaine et qui étaient complètement aigries, je me suis promis de ne jamais être comme ça. Professionnellement, j'ai toujours essayé de positiver et de vivre les coups durs comme des chances de m'endurcir. Je n'ai jamais voulu me plaindre, mais c'est vrai que parfois on a l'impression d'être sur un tapis roulant qui va dans le sens inverse... [Rires]. Je me souviens de ce que m'a un jour dit ma mère : « Toi, si tu réussis, tu ne l'auras pas volé ! » Je n'ai jamais lâché et je ne lâcherai jamais car, vous savez, je suis loin d'y être arrivée.

A quel moment avez-vous senti qu'enfin vous alliez pouvoir vivre de ce métier ?
Jamais ! Car rien n'est jamais acquis. Je suis comédienne, c'est viscéral, certes, mais je ne suis toujours pas certaine que je vais vivre de ce métier toute ma vie. Je ne devais rester qu'un mois et demi dans Plus belle la vie. Les quelques semaines se sont transformées en six ans, mais tout peut s'arrêter demain.

Ne pensez-vous pas que la dynamique du couple Boher-Samia ait participé au succès de chacun de ces deux personnages ?
Complètement ! Quand Stéphane Henon est arrivé [l'acteur interprétant Boher, ndlr], cela a donné un nouveau souffle au personnage de Samia, qui est passé de la délinquante à la policière. L'alchimie s'est faite, mais je sais qu'on est surtout là car les téléspectateurs apprécient le couple Samia-Boher.

Comment gérez-vous cette intense exposition médiatique au quotidien ?
Je le vis très bien, parce que les gens sont vraiment très gentils : ils ont l'impression de nous connaître, car nous sommes pratiquement tous les soirs chez eux. Il y a beaucoup de personnes qui nous témoignent leur affection : « Plus belle la vie, c'est ma bouffée d'oxygène de la journée. » Donner le sourire aux gens et les accompagner dans une vie qui n'est pas toujours rigolote, c'est pour moi un immense bonheur. Quand on rencontre les téléspectateurs dans la rue, ils ne veulent pas plus qu'un bisou, un autographe ou une photo, et on leur doit bien ça !

Six ans que vous interprétez Samia. La lassitude ne pointe-t-elle pas le bout de son nez ?
Je m'y plais toujours énormément et je suis consciente de la chance que j'ai d'être dans cette série, mais je n'ai pas pour autant envie de ne faire que ça. J'ai besoin également d'incarner d'autres personnages... Mais je n'ai pas peur du lendemain, j'ai énormément confiance en la vie.

Dans la série, Samia et Boher filent le parfait amour et viennent même de se marier. Et vous, le mariage, ça vous tente ?
Tout ce qui est rangé, posé, me fait complètement flipper ! Même si au fond de moi c'est ce que je crois vouloir... Toutefois, lorsque j'y pense réellement, ça me fait extrêmement peur. Mariage et enfants, c'est sûrement pour moi, mais pas pour l'instant ! Je pense avoir encore envie de profiter de la fin de ma jeunesse...

Propos recueillis par Johana Lagunes.


Fabienne a bien plus d'une corde à son arc... Elle vient de se lancer dans une carrière de chanteuse : son album Dark Pink est sortie le 20 juin ! Mais la belle brune a également créé sa marque, Dark Pink, qui décline de nombreux objets : calendrier, sticker, housse de téléphone, sac, T-Shirt... et un parfum. Tout cela dans les tons de rose (dark pink signifie « rose foncé » en anglais ) estampillés d'un personnage manga à son image. Ils sont en vente sur son site : www.fabiennecarat.com

Merci pour la retranscription !

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